Galerie Superposition : dernière exposition à La Cité Des Halles !

Galerie Superposition : dernière exposition à La Cité Des Halles !

Après un été bien rempli où art, culture, moments de détente et découvertes ne faisaient qu’un à La Cité Des Halles, la fin de la saison approche avec une fermeture prévue pour le 3 octobre. Pour terminer en beauté, la team Superposition a programmé une exposition à la hauteur de l’événement. C’est la talentueuse artiste Laho qui prendra possession de la galerie Superposition à partir du 16 septembre pour un solo-show jonglant entre onirisme et mysticité. Apprenez-en un peu plus sur cette artiste pluridisciplinaires :

Univers onirique et mystique

Laho est une dessinatrice qui s’exprime via de multiples pratiques en s’emparant de supports variés : éditions de multiples, fresques murales, expositions, tatouages. À travers ses œuvres, elle crée des endroits imaginaires nourris de ses états intérieurs et de ses rêves : les mythologies qu’elle s’invente lui servent à créer.

L’artiste crée un vocabulaire de symboles inventés qui s’inspirent de la mysticité et des images sacrées. En se réappropriant cette imagerie pour créer son propre langage visuel elle invente des histoires avec des symboles déjà chargés de sens.

Dans cette exposition Laho propose une expérience intime où chacun.e est invité.e à entrer dans l’image, à se l’approprier et à y trouver son propre sens.

Découvrez en avant-première certaines œuvres de l’exposition :

Pour aller plus loin, on lui à poser quelques questions

Afin d’en savoir un peu plus sur l’artiste, ses intentions et sa manière d’envisager l’exposition, nous sommes allés à sa rencontre.

Pour commencer, peux-tu nous en dire un peu plus sur ton parcours artistique ?

J’ai fais une rencontre artistique marquante avec Seripop, un duo d’artistes québécois chez qui j’ai été en stage quelques mois pendant mes études, à mes 22 ans. Le duo navigue entre sculpture, installation, performance, affiches et pochettes d’albums, le tout dans une esthétique que je trouve à la fois pop et noise, avec à l’époque, des œuvres réalisées à base de papiers sérigraphié. Yannick et Chloé ont conforté mon goût pour la couleurs, la matière et les bizarreries monstrueuses : je suis rentrée en France et j’ai commencé à sérigraphier des petites choses chez moi, dans ma cour. À Toulouse avec mon ami Téo N’guyen on a commencé à créer des images kitsch et colorées à quatre mains sous le nom de Cari Medley, on a fait une seule exposition à Pau.

Je suis ensuite partie à Paris travailler avec Coco (Forget-me-not) en dessinant avec elle des motifs pour sa marque de textile. Dans tout ça on allait régulièrement avec des ami.e.s peindre dans la rue la nuit, explorer la ville. Petit à petit des personnes ont été intéressé.e.s par ce que je faisais et m’ont proposé des projets autour du dessin. Puis j’ai rencontré Lamia de chez Slow Galerie, là où j’ai fais ma première exposition solo, en 2017.

Tu as un univers très marqué, peux-tu nous en parler ?

J’essaie de créer les images qui me ressemblent et qui ressemblent aux personnes que j’aime, comme par exemple des corps jouant avec les codes du genre, des figures hybrides, humanoïdes, des identités imaginaires porteuses de nouveaux horizons. Et puis les images ambivalentes sont intéressantes car elles laissent libre cours à l’interprétation, je les travaille en ce sens. Le surréalisme et l’onirisme qui s’en dégagent me permettent d’ouvrir les possibles et de laisser la pensée se balader.

Si tu devais le caractériser en trois mots ?

Un univers intérieur, onirique, coloré?!

Quelles sont tes influences et/ou sources d’inspirations ?

Je nourris mon vocabulaire en inventant des symboles qui naissent de scénarios que je m’invente, et je m’inspire de l’iconographie religieuse car j’aime la façon dont les images sont composées, le travail de la couleur (dans les images hindoues par exemple), et ce qu’elles dégagent comme lumière.

Les images sacrées, la mysticité, sont une source d’inspiration. J’aime aussi les représentations des figures extatiques, les états de transe ou d’extase. Odilon Redon m’inspire des images surréalistes et oniriques.

La découverte du travail de Tom de Pékin m’a donné accès à la visibilité des sexualités en marge avec cette poésie super tendre et enfantine qui se dégage de ses images trash, naïves et colorées.

Ton travail se caractérise souvent par un choix de couleurs psychédéliques, comment expliques-tu ce choix ?

Les couleurs que j’utilise appartiennent en effet à un imaginaire psychédélique : c’est un courant duquel je me sens proche car il a cherché à mettre en avant les phénomènes psychiques conscients et inconscients, ce que j’essaie aussi de faire passer à travers mes images, en venant effleurer les aspects de nos vies, de nos affects, de notre existence.

Tu es une dessinatrice qui multiplie les supports de création (édition, tatouage, fresque, etc.), en as-tu un de prédilection ?

C’est important pour moi de changer de supports régulièrement, ça fait naître de nouvelles idées, c’est inspirant. Et c’est comme cela que j’arrive à faire évoluer ma pratique et rester proche de ce que je cherche à dire et représenter. Varier les domaines me permet aussi de vivre d’une façon moins précaire en multipliant les projets à droite à gauche, le tout relié par le dessin. Tous ces supports sont complémentaires, je n’en préfère pas un plus qu’un autre.

Lorsque tu définis ton travail tu parles d’expérience intime avec le public, peux-tu nous en dire un peu plus ?

Mes dessins viennent de mes émotions ou de celles que je perçois autour de moi et comme poser des mots sur mes ressentis n’est pas une chose aisée, il en va de même pour mon travail. Alors je crée des endroits imaginaires témoins d’états intérieurs, que je livre sur le papier.

Contrairement aux autres solo-show que tu as pu faire, tu n’as pas décidé de donner de nom, ni de thématique précise à celui-ci, pourquoi ce choix ?

C’est vrai que d’habitude les titres m’aident à travailler de façon dirigée, sur une ambiance ou une thématique commune. Cette fois-ci j’ai un peu fait l’inverse en laissant plutôt venir les choses à moi pour ensuite trouver une cohérence entre tout. C’est né de deux envies: la volonté d’expérimenter du nouveau, et un besoin de m’exprimer sans me poser de questions. Je me suis dit « allez vas-y lâches tout ! »

Dans l’hypothèse où tu ne pourrais présenter qu’une seule de tes œuvres laquelle choisirais-tu ? Pourquoi ?

Je choisirais le duo des mutantes. Parce que ce sont les prémisses d’un nouveau travail de peinture vers lequel j’aimerais me diriger, c’est un début.

Quelles sont tes attentes vis-à-vis de l’exposition ?

Avoir toutes mes dernières productions réunies au même endroit et les voir interagir ensemble permet de visualiser ce que j’ai produit comme un ensemble cohérent, ça m’encourage à continuer, je vois plus clairement là où j’ai envie d’aller mais aussi où m’arrêter, ça me donne plein de pistes pour la suite. Et j’aime aussi toujours bien voir ce que mes dessins peuvent évoquer aux autres, c’est pratique avec les expositions ! 

Infos pratiques

  • 18 rue Lortet, 69007 Lyon
  • Galerie Superposition ouverte du mercredi au vendredi de 16h30 à 20h30 et du samedi au dimanche de 13h30 à 20h30
  • Parking vélos et trottinettes
  • Accès à la Cité des Halles : gratuité sur présentation de votre carte de membre Superposition ou adhésion 2€ (gratuit pour les enfants de moins de 8 ans et les personnes en situation de précarité)
  • Kids friendly

Faites l’acquisition d’une de ses œuvres sur notre galerie en ligne :

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