Vous l’avez peut-être aperçu place Bellevue en vous promenant ou en vous rendant à notre terrasse, un bateau très réaliste trône sur la place, mais dans quel but ? Qui se cache derrière cette installation ? C’est ce que l’équipe Superposition a cherché à comprendre en analysant l’arche de Green. Quelles sont ses motivations, pourquoi cette place, comment est-ce construit ? Nous en soupçonnions le but, nous vous expliquons cela !

L’Arche de Noé sur le Mont Ararat, de Simon de Myle (1570)
L’arche de Green, un street-activiste lyonnais qui évolue dans le milieu de l’art urbain depuis 5 ans déjà, produisant des œuvres engagées et qui poussent à la réflexion. Cette embarcation interroge les passants et les incitent à réfléchir à la protection du vivant et de la planète. A l’arrière, on peut remarquer une embarcation de migrant dans le sillage de l’arche, qui a disparu dès la première nuit.

Ce street-artiste met deux mois pour réaliser ses installations, celle-ci étant la plus imposante et la plus détaillée. Construite à base de matériaux recyclés (excepté la colle les reliant), principalement de carton, elle s’intègre au paysage et à la vue tout en interpellant. Une prouesse qui témoigne et dénonce l’impact des hommes sur notre environnement, que ce soit par le symbole de l’Arche de Noé ou les phrases inscrites sur sa coque.

« Que l’urgence soit climatique, écologique ou humanitaire… où en sera le chargement le jour du déluge ? »
Green
Cette inscription figure sur le flanc du bateau, à côté d’une barre de progression négative, qui fait prendre conscience des dégâts que nous causons chaque jour sur tous les plans. Que ce soit au travers de pollution atmosphérique, de guerre, de massacre animalier, la situation dans laquelle nous nous trouvons semble vouée à l’échec. Cette embarcation semble nous prévenir de l’impasse dans laquelle nous nous engouffrons. Green, très touché par la question de la protection du vivant, écrit sous cette barre de progression négative « 60 % c’est le nombre d’animaux sauvages disparus ces 40 dernières années ». Un chiffre désolant, comme le souligne aussi le directeur de WWF, Marco Lambertini, « il ne peut y avoir de futur sain et prospère pour les hommes sur une planète au climat déstabilisé, aux océans épuisés, au sol dégradé et aux forêts vidées, une planète dépouillée de sa biodiversité » . C’est ce que semble nous signaler cette arche de Noé, qui nous paraît si vide une fois tout son sens mesuré.
Green a produit auparavant plusieurs œuvres engagées dont une collaboration mêlant les thématiques du réchauffement climatique et de la protection animale avec l’artiste Zorm, résidant du Fort Superposition.
Mise à jour : L’arche de Green a été réalisée en 2019 et visible durant une semaine, Place Bellevue avant d’être retirée.

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